Le sol sembla se soulever quand la clameur monta des milliers de soldats présent, un bruit d’une puissance phénoménal faisant frissonner le sang de Rulian, seul le cri déchirant de désespoir et de douleur provenant de Xanunda surpassa les autres aux oreilles de Rulian. Mais l’altri renégat n’avait que faire de ceci, la vision qu’il avait sous les yeux occupait toute son attention : Kamillia, avec sa beauté quasi mystique, dans cette armure de blanc immaculé, Kamillia , cette femme qui l’avait hanté durant ces trois derniers siècles, cette femme qu’il avait aimé comme sa fille et qu’il l’avait pourtant fait entrer dans des excès de folie rageur, Kamillia se trouvait à ses pieds, sa propre épée saillant de son ventre, du sang sortant de sa bouche. Les larmes embrouillaient sa vue. Il se précipita vers sa nièce et saisi son épée à deux mains. Il lança un regard interrogateur à Kamillia, cette dernière hocha légèrement la tête, Rulian tira violemment sur son épée, l’extrayant du corps de l’impératrice, lui arrachant au passage un long râle de douleur.
Quand Kamillia s’écroula au sol, il fallut plusieurs secondes à la foule pour réaliser ce qu’il se passait, puis les hommes de Rulian hurlèrent de joie, le cri se répercuta rapidement sur toutes les plaines de Gorgalémine. Les soldats atoziens étaient comme pétrifié à la vue de leurs impératrice au sol, et ceux qui ne voyaient pas la scène le furent par le hurlement sauvage montant des rangs ennemis. Alors que l’euphorie envahissait les plaines, Kakowa, après avoir fait signe aux Commodores de Rulian, décapita l’atozien le plus proche et hurla à ses hommes de faire de même. En quelques instants les forces de Rulian , galvanisés par ce qu’il venait de se passer, massacrèrent les soldats atoziens, peu d’entre eux se défendirent la plupart ne pouvant même plus bougé, traumatisé par la nouvelle, le massacre débuta.
Rulian jetta son épée et s’agenouilla auprès de Kamillia. Cette dernière le fixa de ses yeux marrons, le feu y brûlait toujours, mais sa voix se faisait faible, presque murmurante :
- …..Est-ce ainsi que l’on salut son impératrice ?
Cette fois ci une larme coula sur la joue de Rulian. Il défit les accroche de sa cape, la roula en boule et la glissa sous la nuque de sa nièce.
Xanunda approcha, les larmes coulaient en flots sous son casque, les autres Chevaliers Impériaux marchaient vers le corps de leur impératrice tel des zombies, des soldats de Rulian accouraient vers la colline. Rulian sentit le danger que pourrait représenter une foule en folie sur le corps de son frère et de sa nièce.
- Xanunda ! Formez la rempart !
Le capitaine des Chevaliers Impériaux s’arrêta à l’annonce de son nom.
- Xanunda !!
Le chevalier sortit de sa torpeur :
- Formez la rempart !
Au son de la voix de leur chef, les Chevaliers Impériaux reprirent leurs esprits et se formèrent un carré autour des trois protagonistes, tournant le dos à la scène ils offrirent un mur de bouclier aux soldats de l’armée noire qui stoppèrent leur course face au régiment d’élite impérial.
Rulian revint à Kamillia qui venait de recracher du sang. Rulian resta interdit, Kamillia le regarda :
- …tu n’a jamais su trouver les mots….tu ne les trouvera pas maintenant….. . …mes hommes disent que le Grand Dieu ……qu’il me réserve un siège à sa droite…..
- Je pense qu’il se lèvera pour te laisser le sien….Si il ne le fait pas, dit lui que Rulian arrivera, et qu’il lui bottera le cul pour qu’il se lève.
Kamillia sourit. Rulian ne pu retenir ses larmes plus longtemps.
- …..aurais-je réussi à faire pleurer le Roi de la Guerre ?
Ce fut à Rulian de sourire, voilà des années que son cœur était trop lourd, les mots fusèrent :
- Je n’ai jamais trouver chose que tu ne puisse faire. Je suis un Guerrier, Kamillia, et un bon. J’aurais pu gagner les batailles que tu a gagné, mais jamais je n’aurais pu construire l’Empire que tu a construit. Ton Empire est le plus grand et le plus puissant de tout les temps, ScIlIa n’aurait pu rêver un pareil. Tu es Kamillia la Grande, tu a écris l’histoire, et aucun nom ne pourra venir faire de l’ombre au tiens.
- ….. et celui qui a tuer Kamillia…..
- Je ne suis rien, Kamillia, un guerrier doué pour la Guerre et qui ne vit que pour elle. Je n’ai pas de rêve comme celui que tu avais, de construire cet Empire que plus aucune guerre ne peux atteindre, ou la paix pourrait enfin régner. Je me bat parce que j’aime ça, pas pour un idéal…
- ….. va raconter ça aux conteurs si tu veux, cet empire existerait si tu n’aimais pas la guerre plus que tout….
Ils restèrent silencieux un moment, Kamillia tourna la tête et vit la dépouille de son père. Elle n’avais plus la force de pleurer.
- … il …. il m’a laisser le tuer… il ne m’as pas attaquer et n’a rien fait pour éviter sa mort…..
- il me l’a confier avant la bataille, jamais il n’aurais pu tuer sa fille.
Les bruit du massacre s’éloignaient quelque peu. Kamillia y prêta l’oreille.
- ….Il n’aurais jamais voulu tout ces morts, il était plein d’amour et de respect pour la vie, pas comme toi…..
- Mais la mort de Nadia lui a enlever tout cet amour.
Kamillia sourit douloureusement.
- ….mère……. elle m’a dit un jour….. qu’elle aurais voulu être une fermière, et vivre une vie simple, loin de tout ça…..
Kamillia cracha du sang et toussa bruyamment. Rulian la saisi aux épaules.
- Kamillia !
Elle sourit.
- …..qu’il y a-t-il….. souhaiterait tu que je ne meurs pas ?……. tu aurais du y penser il y a quelques siècles…..
Les larmes coulaient toujours plus nombreuses sur les joues blanches de l’Altri.
- …. Je suis désolé pour ta femme…. c’était une grande princesse….
Rulian ferma les yeux un instant.
- Kamillia….
- …… j’ai vu ton fils Corben….lui aussi est quelqu’un de Grand….. amoureux de la guerre comme son père…. mais bien plus intelligent….
Rulian sourit à nouveau. Des secondes s’écoulèrent en silence. Kamillia leva fébrilement le bras pour désigner le charnier que représentait le champs de bataille.
- …..nous aurions pu faire ça en famille…… sans entraîner avec nous des millions de morts….les Anciens Dieux ne doivent plus intervenir comme ils le font….
Rulian continuait à la regarder en silence.
- dans quelques instants, il ne restera plus que vous deux sur cette planète….. il est plus fort que toi, c’est à lui de le faire…..et tu dois ……
Rulian acquiesça.
-…. L’Empire va sombrer dans le chaos, et le monde avec si tu ne le fait pas….c’est ma volonté…..
Sa voix était de moins en moins audible. Xanunda qui se tenait à 4 mètres de là s’avança. Kamillia crachait du sang et convulsait, elle leva la tête, bouche ouverte, Rulian se pencha, la voix de l’impératrice n’était plus qu’un bref murmure.
- …….j’aurais voulu être fermière…..
Et Rulian sentit contre sa joue le dernier souffle pousser par son ennemi.
Kamillia était morte. Et l’Empire Atozien avec elle.
Rulian se redressa, et se tourna vers Xanunda, sa voix tremblait.
- Je te laisse vivre toi et tes hommes, prend son corps, emmène le loin d’ici, construit un temple, et veille sur elle jusqu’à le fin de tes jours, et que ta descendance fasse de même
Le capitaine des Chevaliers Impériaux acquiesça.
Rulian contempla alors la vallée, le sol était jonchée de cadavres, ses troupes pourchassaient les dernières forces atoziennes, elles serait exterminer dans la semaine qui suivrai. Puis l’Empire éclatera en des milliers de factions. Son rêve d’enfant s’était réaliser, il avait le monde à ses pieds.
Mais il devait respecter la dernière volonté du plus grand chef que ce monde ait jamais connu…
Quand la nouvelle parcouru le monde, de nombreux Agora et autres chefs atoziens, sachant leur Empire condamné, décidèrent de devenir indépendant, c’est en deux semaines à peine que des milliers de micro-Etats apparurent, entraient ainsi de nombreuses micro-guerre. Les races entourant l’Empire atozien ne se firent pas prier pour prendre leur part, l’immense superficie de l’Empire atozien, éclata en milliers de petits royaumes tous plus avide les uns que les autres de s’approprier plus de terre.
Mais l’avènement de cette sombre ère, fut la chute d’Atozia une semaine après la mort de Kamillia. Jour pour jour, heure pour heure, en un instant, un gigantesque nuage noire recouvrit l’intégralité de la cité, toutes les portes se fermèrent et les observateur à l’extérieur de la ville, n’aperçurent plus aucun habitants entre les murs, désormais assombri éternellement, de la plus grande ville du monde.
Atozia, joyaux des mortels, centre du monde, venait de sombrer dans le chaos, et le monde commençait à l’accompagner.
Le monde venait d’entrer dans une nouvelle ère, tel qu’il n’en a jamais connu, l’ère des mercenaires, l’ère de la guerre, l’ère de l’avènement du chaos.
Viendez dans l’ex-Empire atozien, Viendez !!!