L'Empire déchiré
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L'Empire déchiré

Un jeu de rôle basé sur le concept de Warhammer dans un univers modifié et largement complété.
 
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MJ
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MessageSujet: Donate   Donate EmptyJeu 8 Avr à 19:33

- Parce que nous vivons ensemble. Nous dormons dans la même pièce, partageons le même repas, nous nous entraînons chaque jour ensemble et combattons les uns aux côtés des autres. Et ce, depuis que nous avons cinq ans, voila pourquoi je les appelle Frère. Je ne crois pas avoir passé plus de deux jours entiers sans voir l’une de leur sale face de cochon. C’est eux ma famille, pas les parents qui m’ont mis au monde.
La jeune femme Kithai fixait Gorius avec un regard si vide que l’immense guerrier comprit qu’elle ne serait pas capable de retenir grand-chose à ce qu’il racontait. Il soupira et pressa le corps nu et pulpeux de celle-ci contre lui tout en remontant la couverture. Cette dernière continuait d’afficher une expression mêlée de curiosité et d’ahurissement.
- C’est quoi le mot que vous avez utilisé déjà ?
- Donate, nous sommes une Donate.

Elle acquiesça vaguement et désigna l’armure de plate complète déposé sur l’un des fauteuils de la grande chambre.
- Pourquoi est-elle blanche, les armures sont grise normalement ?

Gorius jeta un coup d’œil à son armure, « blanche » était un qualificatif qu’elle ne méritait plus, la terre et la poussière de ce pays l’avait rendu bien terne, il répondit, toujours en utilisant un Kithai accentué.
- Le blanc est la couleur de ma cité, cela représente la pureté, les liserés verts qui la parsèment à chaque jointure et la longue cape de la même couleur représentent le quartier d’où je viens.

Elle hocha la tête et se tourna vers lui.
- Vous m’avez déjà dit comment s’appelle votre cité ?
- Laisse tomber, Gorius, la seule chose qui peut rentrer dans cette fille sans en ressortir par un autre trou est un pénis.

L’homme qui avait parlé était assis à trois mètre du lit, vêtu d’une longue toge blanche teinté de vert, il étudiait minutieusement un parchemin Kithai qu’il tenait sur ses genoux. Le grand homme le regarda et lui répondit dans la langue qu’il avait utilisé : l’Eonien.
- Merci, Pélène, pour cette brillante observation digne du rang de pauvre Erudit puceau que tu es.
- Je t’en prie.
- Mais en l’occurrence, il s’agit de mon pénis et non du tien, qui a visité cette jeune femme en long et en large.

Gorius partit aussitôt dans un rire gras et guttural que Pélène s’appliqua à ne pas relever. Les deux hommes assis autour de l’unique table de la chambre échangèrent un sourire en entendant la remarque de leur Frère imposant. L’un d’eux jeta un bref regard vers le lit occupé et se reconcentra sur la flèche qu’il était en train de taillé. Il était le seul de la Donate à avoir choisit la vocation d’archer, la tunique souple et serré au corps qu’il revêtait contrastait fortement avec les imposantes armures de Gorius et de l’Eonien qui lui faisait face. Elle arborait néanmoins les couleurs représentant le même quartier.

La jeune femme se redressa et fit ainsi glisser la couverture qui couvrait alors son buste, elle désigna l’armure que portait l’Eonien assis à la table.
- Pourquoi la sienne a plus de dessin que la votre sur les épaules ? Et pourquoi il en a de différentes sortes ?
- Parce qu’étant donné sa laideur et notre infinie compassion, on a toujours laissé Amiltar gagné ses combats.

L’Eonien concerné continua de nettoyer la lame de son épée sans réagir. La paysanne regarda l’homme en question, deux yeux verts sombre ornaient son puissant visage carré, ses cheveux noirs coupés court faisant ressortir le teint pâle de sa peau.
- Moi je le trouve beau.
Gorius rigola.
- Pour sur qu’il l’est, ce baiseur de Yutitsa ! Une gueule d’ange pareil avec une armure, ça n’devrait pas être permit.
L’archer tourna de nouveau la tête vers l’autochtone et laissa son regard trainer sur sa poitrine.
- Il semblerait que la nature ait transférer toute son intelligence plus bas que la tête.
Gorius saisit à pleine main un des seins de la jeune femme.
- T’as bien raison, Télis, et ça fait une sacrée intelligence !
Pélène haussa les sourcils tout en parcourant des yeux son parchemin.
- Quelle élégance.
Le grand guerrier rigola et embarqua la jeune femme sous les couvertures. Amiltar esquissa un sourire à l’archer.
- Et dire que nous avons pour mission permanente de civiliser les contrées de ce monde.
Télis prit l’air faussement outré.
- Ma foi, Gorius civilise toutes ces jeunes femmes à sa façon. Qui sait, peut être qu’une ribambelle de petit Gorius deviendront dans quelques années les sages érudits de la vingtaine de village que nous avons traversé.

Le sourire du chef de la Donate s’élargit et les trois Eoniens reprirent leurs activités, bercées par les bruits de coït de leur Frère.
Une série de coups discontinus résonna sur la porte en bois de leur chambre. Ayant reconnu le code, Télis, se pencha sur sa chaise et tendit le bras pour faire sauter le verrou avec la pointe de la flèche qu’il taillait. Le cinquième et dernier Frère de la Donate pénétra à l’intérieure de la pièce et referma derrière lui. Il revêtait le long manteau à capuche gris sombre des éclaireurs de la cité blanche, le bandeau vert qui maintenait en arrière ses fins cheveux blonds indiquait néanmoins le quartier de la Cité Blanche auquel il appartenait.
- Ils arrivent.

Amiltar acquiesça et se leva en rengainant son épée dans le fourreau pendu à sa ceinture. La tête bourru de Gorius apparut par-dessus la couverture et afficha un air colérique théâtral en regardant le nouveau venu.
- Par Le Sacré, Pilos, tu n’pouvais pas les retenir deux petites minutes de plus !
L’intéressé, de loin le membre le réservé de la Donate, regarda son imposant Frère sans trouver quoi lui répondre. Il avait beau vivre avec eux chaque jour depuis plus de quatorze ans, Pilos était constamment resté timidement en retrait, sans pour autant être mal à l’aise. A vrai dire, il n’y avait qu’en présence de ses Frères qu’il ne l’était pas, l’Eonien n’osait parler d’ailleurs à personne d’autre. La vocation particulièrement solitaire d’éclaireur lui allait à merveille.

Gorius se retira aussitôt de la jeune Kithai et bondit du lit pour enfiler rapidement son armure, non sans qu’une flopé de juron Eonien sorte de sa bouche. La nudité de leur Frère ne dérangeait en aucun cas le reste de la Donate, mais celle non dissimulée de la paysanne fit monter le rouge aux joues de l’éclaireur, qui baissa immédiatement la tête.
Les Eoniens rangèrent leurs affaires et s’équipèrent avec une efficacité qui trahissait une pratique quotidienne. Gorius passa le bras autour des épaules de Pilos et le secoua contre lui en désignant la paysanne.
- Ca s’appelle une femme, tu devrais essayer de t’en enfiler une un de ces jours, j’suis sur que ca t’irai bien.

La jeune nippone se tourna vers l’éclaireur et lui sourit langoureusement. Ce dernier se détourna aussitôt d’elle et s’engouffra dans le couloir d’un pas pressé sous le rire gras de son Frère.
La Donate sortit de l’auberge et rejoignit la place principale du petit village de montagne où ils se trouvaient. Les habitants de ce dernier rentrèrent prestement se mettre à l’abri dans leurs maisons, comprenant que l’affrontement allait avoir lieu.

Amiltar et Gorius se positionnèrent au centre de la place, les longues capes vertes de leurs armures flottant avec la légère brise de cette matinée. Télis resta contre un mur, choisissant un angle de tir qui lui permettrait d’éviter d’avoir les deux guerriers dans sa trajectoire. Pélène, munit d’un long couteau et d’une arbalète de poing déjà armé, se plaça quelques mètres derrière les deux hommes, aux côtés de Pilos, qui pour sa part, avait dégainé ses deux cimeterres aux lames courbées.
Gorius se tourna vers le chef de la Donate et agita avec colère deux doigts sous ses yeux.
- Deux minutes ! Juste deux minutes de plus !
Amiltar secoua la tête en souriant.
- Tu auras tout loisir de continuer quand le combat sera terminé.
- C’est pas pareil ! Mon pénis est vexé et il me le fera payer !
Le jeune érudit, Pélène, prit un air innocent et intéressé.
- Hum, serait-ce là le début d’un poème ?

Le grand guerrier s’apprêté à répondre quand Pilos leva le bras, les Eoniens regardèrent dans la direction indiquée. Un groupe d’une vingtaine de Kithai montée sur des poneys venait d’apparaître à l’entrée du village. Leur allure ne laissait planer aucun doute quand au fait qu’il s’agissait de brigand.
Gorius se tourna vers le Frère guerrier à ses côtés.
- Quelqu’un avait mentionné des poneys ?
- Pas que je sache.

Amiltar dégaina son épée et adressa une brève prière à la Source. Les autres membres de la Donate firent de même et tous se préparèrent à recevoir les cavaliers. Voila des années qu’ils n’avaient plus besoin d’échanger le moindre mot avant un combat, l’entraînement des Donate, sans égal dans le monde, qu’ils suivaient ensemble depuis leur cinquième année, avait fait d’eux une véritable unité agissant en harmonie parfaite lors d’un combat. Leurs compétences martiales contre laquelle le commun des mortels ne pouvait rivaliser, ainsi que la confiance aveugle qu’ils avaient les uns envers les autres ne laissaient aucune chance à ces mercenaires.

Ces derniers n’avaient aucune idée de qui ils affrontaient, ils ne prirent qu’une petite minute pour observer les cinq hommes sur la place puis ils lancèrent leurs montures au galop. Arrivé à une trentaine de mètre, la plupart bifurquèrent en direction d’Amiltar, les autres tentèrent de contourner les deux guerriers en armure.

Gorius soupira. Il mesurait plus de deux mètres de haut et pesait plus de cent trente kilos, son armure, fabriquée spécialement pour lui, faisait d’autant plus ressortir son imposante carrure. C’est donc tout naturellement que les brigands l’évitaient soigneusement en convergeant vers d’autres ennemis, mais c’était sans compter sur la surprenante vitesse de déplacement de l’Eonien.

Le premier Kithai mourut quand une flèche l’atteignit en pleine poitrine. Un deuxième connut le même sort avant que les cavaliers n’aient pu atteindre leur cible. Quand une dizaine d’entre eux arrivèrent sur Amiltar, celui-ci jusque là resté immobile, tournoya subitement sur lui-même et attaqua les jambes des poneys tout en esquivant les coups de sabre des mercenaires. Sa vitesse de déplacement était fulgurante et sa capacité à esquiver, déroutante, le guerrier Eonien traversa ainsi la charge sans que les Kithais n’aient put espérer le toucher. Huit des dix poneys s’écroulèrent au sol et firent chuter les deux derniers dans leurs élans. Les nippons se relevèrent rapidement, mais Amiltar était déjà sur eux.

De son côté, Gorius atteignit deux brigands qu’il réduisit brutalement au silence, un troisième voulut lui sauter dessus du haut de son poney, mais une flèche le cueillit en plein vol au niveau de la gorge.

Les cinq derniers Kithai tenant sur leurs montures chargèrent l’érudit. Un carreau d’arbalète vint mettre fin aux jours d’un des brigands alors qu’une flèche fit choir le poney de tête, celui-ci entraîna deux autres cavaliers dans sa chute.

Amiltar occis quatre adversaires avant que les cavaliers au sol puissent réagir. En plus de posséder un équipement nettement supérieur à ceux des brigands, l’Eonien combattait avec une telle technique et une telle facilité que les six autres Kithai n’osèrent point engager le combat. Une hésitation qui se transforma en peur quand Pilos les chargea par derrière et tua deux d’entre eux en l’espace d’une seconde.

Pélène était certes le moins bon bretteur de la Donate, mais il pouvait tenir tête sans grande difficulté aux Kithais qui l’attaquèrent. Ce qu’il n’avait pas prévu, cependant, c’était de se faire percuter violement par une de leur monture prise de panique. Pélène lâcha ses armes sous l’impact et atterrit au sol, à la merci de l’un des assaillants qui descendit de monture pour l’achever. Il s’apprêta à donner le coup de grâce mais Gorius plongea devant son Frère et reçu l’attaque à sa place. Le coup manqua sa nuque de quelques centimètres et vint percuter sa solide armure, sa protection amortie une partie du choc mais la douleur lui arraché néanmoins un cri. Pélène se dégagea et put esquiver un autre coup de sabre. Une flèche vint transpercer son assaillant et il put récupérer son arbalète qu’il s’empressa de réarmer.

Pilos et Amiltar affrontèrent chacun deux brigands qui ne firent pas longtemps le poids. Quand trois des quatre Kithai moururent, le dernier s’enfuit en courant par là où il était venu. L’éclaireur le suivit aussitôt et le rattrapa à la course au bout d’une vingtaine de mètre, il l’égorgea par derrière avec l’un de ses cimeterres.

Le dernier Kithai encore sur un poney prit conscience du massacre qui se déroulait sous ses yeux et tenta de fuir la place. Amiltar et Pélène se désintéressèrent de lui et prirent soin d’achever les trois brigands qui étaient tombé au sol en chargeant l’érudit.

Le nippon survivant lança sa monture à bride abattus. Télis s’avança, se concentra, visa, tira et toucha le poney qui embarqua alors son propriétaire dans une chute impressionnante.

Gorius se releva douloureusement et se dirigea vers le cavalier, gravement blessé, qui gisait au sol. Celui-ci réussit à se redresser sur ses genoux mais le grand guerrier lui assena un violent crochet qui le ramena au sol.
- Deux minutes ! C’était pas possible, pour un cul-terreux comme toi, d’attendre deux foutues minutes supplémentaires avant de venir mourir ici ?!
Il saisit la tête du nippon et lui brisa le cou de manière experte tout en continuant de pester contre lui en Eonien.

Le calme retomba soudainement dans le village. Ses occupants regardaient avec effroi les cadavres jonchés leur place de l’intérieur de leur demeure. Aucun n’osa sortir et tous rentrait la tête quand Amiltar les regardait. Le guerrier Eonien se dirigea alors vers la maison du chef du village pendant que l’archer et l’éclaireur récupérait les projectiles et commençait à entasser les corps.

Pélène rejoignit Gorius et l’aida à enlever le haut de son armure en silence. Il ne mentionna pas que son Frère lui ai sauvé la vie, ils avaient tout les cinq perdu le compte depuis longtemps car aucun d’entre eux ne serait encore vivant sans l’aide des autres. Le remerciement était un acte que leur intimité et les liens qui les unissaient avaient banni depuis longtemps.
L’érudit examina la blessure du grand guerrier et sortit de sa besace de quoi s’en occuper.


Amiltar pénétra dans la demeure et s’adressa au nippon dans un Kithai maitrisé.
- Nous avons remplit notre part du contrat, dîtes-nous où se trouve le temple caché dans la forêt.
L’homme s’exécuta prestement, maintenant qu’il avait assisté à une telle violence, il n’avait qu’une envie : que ces hommes partent le plus rapidement.

La Donate prit ensuite soin de brûler les corps et de laisser aux villageois les poneys et l’or que les brigands avaient sur eux. Gorius se dirigea alors vers l’auberge où ils avaient logé en attendant que les pillards attaquent le village. Amiltar l‘interrogea du regard.
- Je vais récupérer mes deux minutes !
Pélène se tourna vers lui.
- Tu as conscience qu’un tel temps n’est en aucun cas sujet à la prétention en matière de sexe ?
Le grand guerrier lui sourit tout en pénétrant dans l’auberge.
- Tu as conscience que tu n’sais pas de quoi tu parles ?
L’érudit soupira et s’autorisa à sourire quand son Frère ne fut plus en vue.
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Elhilarasan
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MessageSujet: Re: Donate   Donate EmptyJeu 8 Avr à 19:53

ca va imotep

donc on sait qu'il y a un temple en khitai.

vu la petitesse du pays, je pense que la guilde devrait lancer des recherches sur ce temple
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Mateusz
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MessageSujet: Re: Donate   Donate EmptyJeu 8 Avr à 20:39

Ben un des deux cadrans qu'on a trouvé, c'est celui d'un "temple nippon un peu en ruine". Il s'agit certainement du même.
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Elhilarasan
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MessageSujet: Re: Donate   Donate EmptyJeu 8 Avr à 21:02

ça serait con pour nous lol
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MJ
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MessageSujet: Re: Donate   Donate EmptyVen 9 Avr à 19:54

La structure du temple apparut à travers l’épaisse forêt de conifère. Pilos revint vers ses Frères qui avançaient sur le chemin montagneux. Il suffit à ces derniers de croiser le regard de l’éclaireur pour comprendre qu’il y avait quelque chose d’anormale, ils dégainèrent leurs armes et, sans échanger un mot, se dirigèrent tous les cinq avec prudence vers le bâtiment.

Celui-ci avait les portes grandes ouvertes et l’odeur putride qui en provenait fit grimacer les membres de la Donate. Ils pénétrèrent à l’intérieur et tombèrent sur un spectacle morbide. Une dizaine de cadavre était entreposé en cercle, le ventre ouvert. Leurs boyaux sortaient de leur corps et venaient se rejoindre au centre du cercle pour former une rune bien trop familière aux Eoniens.

Amiltar s’avança et contempla la sinistre scène sous ses yeux. Pélène arriva à sa hauteur et acquiesça en confirmant ce que tous avait compris.
- La Secte du Néant.
Le Chef de la Donate se tourna alors vers l’éclaireur.
- Monte la garde.

Pilos hocha la tête et partit explorer l’étroit sentier par lequel ils étaient venus. Pélène s’en alla chercher du bois dans la forêt pendant que Gorius rassembla les cadavres à l’extérieur, non sans grimacer de dégoût. Amiltar et Télis s’engouffrèrent dans la structure même du temple, l’un tenant fermement son épée, l’autre une flèche encoché à l’arc.

Le bâtiment avait été dépouillé de toute richesse, les quelques meubles étaient renversés ou détruit et les symboles religieux volontairement souillés. Amiltar laissa le soin à son Frère archer de fouiller les décombres et descendit dans les sous-sols de la structure. L’Eonien arriva rapidement dans la cave principale que des torches encore allumé éclairaient dans sa globalité. Il secoua la tête de dégout en voyant les cadavres d’un couple âgé attachés debout contre des piliers. Un sourire hideux leur avait été tracé au couteau sur le visage et des ficelles maintenaient leurs yeux ouverts. Ces derniers étaient dirigés vers un troisième pilier que le guerrier s’empressa de contourner. Une jeune Kithai entièrement nue était attachée en face d’eux. Elle tremblait de froid et des larmes s’écoulaient lentement mais en continue de son visage.

Amiltar rengaina son épée et saisit son poignard afin de défaire ses liens. La jeune femme le regarda faire en le fixant silencieusement de ses grands yeux noirs puis, quand elle fut libre, elle le repoussa violement et courut se réfugier, dans un coin sombre de la cave, s’asseyant en se tenant la tête entre les mains. Le chef de la Donate détacha les deux cadavres qu’il allongea sur le sol. Il passa délicatement la main sur leur visage afin de fermer leurs yeux et adressa une brève prière à la Source.

Télis descendit les escaliers, son arc rengainé. Il jeta un rapide coup d’œil à la jeune femme et rejoignit son Frère.
- La relique n’est plus là, ils ont dut l’emporter avec le reste. D’après les traces, je dirai deux dizaines de fanatiques menée par une Keiyjla, les morts datent d’un ou deux jours, tout au plus.
Le chef de la Donate acquiesça et l’archer désigna les deux cadavres du menton.
- Qu’est ce que c’est ?
- D’après la ressemblance physique, je dirai les parents de cette jeune femme, ils ont été attaché face à elle afin qu’elle puisse les voir des jours durant lui offrir leur sourire démoniaque.
- Par Le Sacré….
- Trouve un vêtement propre pour elle, je vais lui parler.

L’archer repartit dans les escaliers et Amiltar s’approcha doucement de la jeune femme. Il parla en Kithai.
- Je suis un Terros, un soldat de la Cité Blanche, nous ne vous ferons aucun mal.
La nippone releva la tête et observa le beau visage de l’Eonien. Ce dernier s’était placé entre elle et ses parents afin qu’elle ne puisse plus les voir. Elle ne répondit rien et le Terros reprit.
- Je me nomme Amiltar, et vous ?
Elle resta en silence pendant de longues secondes à le fixer, son regard traumatisé plongeant dans celui fort et rassurant du jeune homme, elle finit par désigner sa bouche et effectua une série de signe avec ses mains.
- Tu es muette ?

La jeune femme acquiesça et un timide sourire sembla naître sur ses lèvres, mais les larmes s’écoulèrent de nouveau à flot de son visage et elle frappa violemment la terre de son poing pour expulser toute sa détresse, sa fine bouche s’ouvrait pour laisser échapper un hurlement de frustration qui ne produisit cependant aucun son. Amiltar prit ses mains entre les siennes et attendit qu’elle se calme. Télis revint avec une longue toge de prêtre que son Frère enroula autour des épaules de la nippone avant de s’adresser à lui en Eonien.
- Ramène les deux cadavres avec les autres. J’arrive dans un instant.

L’archer et s’exécuta pendant qu’Amiltar reprenait en Kithai :
- Tu sais écrire ?
Il fut agréablement surprit de voir la nippone faire oui de la tête, il désigna la terre sur le sol de la cave.
- Quel est ton nom ?
La jeune femme traça un symbole avec un son doigt et le Terros la suivit du regard.
- Mia ?
Elle acquiesça et Amiltar sourit.
- Mia est un joli nom.



Les quatre Frères finirent de jeter les derniers cadavres sur le bûcher qu’ils avaient conçu et s’en éloignèrent en raison de la puanteur qui s’en dégageait. Amiltar les rejoignit peu après en compagnie de la jeune nippone. Ils lui donnèrent à manger et à boire, puis la laissèrent se reposer.

Quand elle se réveillât, Pélène sortit un parchemin et de l’encre de ses affaires et l’interrogea pendant quelques minutes à l’écart. La jeune femme écrivait les réponses tout en jetant constamment des regards en direction d’Amiltar.

L’érudit revient vers ses Frères.
- Ils se trouvent dans les galeries d’une montagne, à un dizaine de kilomètre d’ici. D’après ce qu’elle dit, ils devraient y avoir une centaine de fanatique. Je pense qu’il s’agit d’un camp provisoire à partir duquel la Secte recrute ses troupes parmi les paysans de la région.
Amiltar acquiesça, une farouche détermination dans le regard.
- Allons purifier cette montagne.


La Donate n’eut aucun mal à s’infiltrer dans le réseau de caverne et de tunnel de la montagne. Pilos resta dehors en compagnie de la nippone pendant que ses quatre Frère massacrèrent un groupe de fanatique qui gardaient une des entrées et pénétrèrent à l’intérieur.
Ils restèrent le plus discret possible et esquivèrent les quelques fanatiques qu’ils croisèrent afin de conserver l’effet de surprise.

Amiltar, qui menait le groupe dans l’obscurité la plus totale, leur fit signe de s’arrêter quand au détour d’un couloir, il aperçut les lueurs de torche allumée. Des gémissements langoureux arrivèrent aux oreilles des Eoniens et ces derniers s’avancèrent lentement, sans faire le moindre bruit.

Ils arrivèrent sur une corniche surplombant une importante caverne illuminée par de nombreuses torches. Il y avait là plusieurs richesse pour la plupart pillé ou appartenant aux fanatiques convertit, mais les Frères ne s’attardèrent pas dessus et contemplèrent non sans dégout le spectacle sous leurs yeux.

Cinq Keiyjlas, ces femmes à l’apparence déroutante qui agissaient pour la Secte du Néant dans tout le monde connu, étaient en pleine orgie sexuelle avec une quinzaine de fanatique qui, pour l’occasion, avaient enlevé la toge grisâtre qui les caractérisait. Le tout se déroulait au milieu de plusieurs cadavres des leurs, gisant encore frais sur le sol, et d’une sombre brume formé par la fumée s’échappant des nombreux encens qui brûlaient tout autour.

Amiltar vit sous ses yeux, l’une de ces femmes égorger lentement l’homme sur lequel elle se tortillait. Ce dernier en eut un sourire illuminé et s’activa plus encore à forniquer sa meurtrière alors que la vie le quittait à grande vitesse. Quand il fut mort, celle-ci se retira et se pencha en avant pour boire le sang qui s’écoulait à flot de sa gorge pendant qu’un autre homme se mit à la prendre en riant aux éclats. Le chef de la Donate détourna les yeux en déglutissant. Télis vint à sa hauteur et murmura en Eonien :
- Civiliser les contrées de ce monde, hum ?
- Par Le Sacré…

Amiltar secoua la tête et saisit son épée. Il sauta ensuite de la corniche et atterrit au milieu du groupe en se réceptionnant par une roulade. Le guerrier se releva dans le même mouvement et, d’un geste foudroyant, décapita la Keiyjla la plus proche de lui. Le corps de cette dernière chancela et s’effondra au sol, le sang jaillissant avec force de son cou. Le silence se fit aussitôt et tous cessèrent leur activité pour se tourner vers l’Eonien en armure blanche. La tête de la jeune femme retomba au pied du Terros qui affichait un regard glaçant.
- La fête est terminée.

Gorius rejoignit son Frère et le massacre commença. Les fanatiques furent taillés en pièce en quelques secondes. Les femmes étaient des adversaires bien plus farouches, mais sans arme et face à des Terros, elles furent rapidement massacrées.
L’archer et l’érudit descendirent de la corniche. Le premier accompagna Gorius qui s’engageait dans les tunnels à la recherche de fanatique, le second aidant son Frère à fouiller parmi les richesses accumulées dans la pièce afin de trouver la relique qu’ils étaient venu chercher. Pélène finit par saisir un petit cercle en or qu’il examina avant de confirmer au guerrier Eonien.
- Je l’ai trouvée.
Amiltar acquiesça.
- Bien, allons-y.

Les deux hommes s’apprêtèrent à partir quand une étrange statuette attira le regard du chef de la Donate. Il fit un écart pour se diriger vers elle, un frisson intense le parcourut quand il al distingua clairement.
Pélène vint à sa hauteur et suivit des yeux la direction dans laquelle son Frère regardait. Il recula aussitôt d’un pas et faillit trébucher.
- Par Le Sacré…(Il contempla de longs instants le noir intense de l’objet d’un air fasciné et horrifié, puis il se tourna vers le guerrier et dit d’une voix ferme) C’est une fausse, elles ont toutes été détruites il y a des siècles.

Amiltar ne répondit pas et, avec une expression à la fois craintive et déterminée sur le visage, tendit la lame de son épée ensanglantée au dessus de la statuette. Des gouttes de sang atteignirent cette dernière qui se mit aussitôt à bouger, prenant une autre forme et dégageant, lors de sa transformation, une opaque brume de couleur rouge sang. Les deux Eoniens firent immédiatement un pas en arrière. Une onde choc presque imperceptible les percuta, accompagné d’un bruit sourd qu’ils furent seul à entendre.
Pélène jeta un regard nerveux à son Frère, sa voix tremblait.
- Cela ne se peut…il s’agit d’une réplique qu’une quelconque sorcellerie a rendue ainsi.
Il chercha une expression rassurante sur le visage d’Amiltar, mais il n’en trouva pas.

Le chef de la Donate rengaina son épée et murmura, sans quitter des yeux la statuette :
- Regagnons la Cité Blanche au plus vite.
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Elhilarasan
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MessageSujet: Re: Donate   Donate EmptyVen 9 Avr à 21:05

en gros faut prendre tous les instincts primaires et sadiques de l'homme, et ça donne la secte du néant lol

là ils viennent pas de sentir la merde, et de se dire que la secte du néant est pas mal avancé dans un projet qui a l'air encore plus de sentir la merde?
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MJ
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MessageSujet: Re: Donate   Donate EmptyVen 9 Avr à 21:18

oui et non, vu que les gonzesses entassait la statut comme ça avec d'autres richesse
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