Le Grand Hall de Karak-az-Grom était sûrement la salle souterraine la plus impressionnante au monde. Large de 2200 mètres et deux fois plus longue, les innombrables colonnes qui soutenaient un plafond de plusieurs centaines de mètre de haut étaient gravée de runes narrant l’histoire des nains.
En temps normal, elle abritait plusieurs milliers d’âmes: artisans, forgerons, guerriers, anciens, scribes et maîtres des runes….La crème de la race des nains arpentait chaque jour les dalles infinies de ce lieu ancestrales.
Cependant le véritable joyaux de ce hall, de cette forteresse et même de l’empire nain tout entier était sans conteste le cercle du destin et le trône du haut roi nain en son centre. Ce dernier s’élevait à 5 mètres de haut, entièrement sculpté et taillé dans la pierre la plus dur qui soit. Un socle sur sa droite avait été conçu pour le Marteau des Rois et sur sa gauche, le Grand Livre des Runes de l’Empire nain reposait sur un autel. Les deux à portée de main du Haut roi.
Mais en ce jour, la salle n’était plus la même, car une foule immense s’agglutinait autour du trône du Haut Roi nain Hargin, et la centaine de marteliers qui gardait le cercle du destin avait peine à contenir la masse. Longues barbes, ancêtres, seigneur des runes, brise-fer, seigneur de forteresse ou autres grand ingénieurs et grand forgerons… Plus de 10000 nains écoutaient en silence le messager venu de l’Ouest, et parmi aucun d’entre eux on ne pouvait apercevoir d’autres couleurs que le blanc de la sagesse sur leurs longues barbes tressées.
Le messager apportait de biens mauvaises nouvelles. L’atozien connu sous le nom de Corben venait d’utiliser une sombre magie afin de stopper ses ennemis, il avait de ce fait entraîner la disparition des 15000 nains envoyés en renfort à cause d’une dette qu’avait le Haut Roi envers celle qui se nomme Kamillia. Mais bien plus important encore, cet homme avait également fait disparaître Thurgrom, frère du Haut roi, et Gardien des portes de l’Ouest.
Aussi tout les regards se portaient vers le Haut Roi qui trônait, vêtu de l’armure des Rois. Le roi Hagrin était un des nains les plus respectés de tout les temps. Allant sur sa sept cent vingt troisième année, il avait repoussé trois hordes vertes et vaincus plus de 64 chefs orcs en duel. Faisant prospérer et grandir son Empire depuis plus de 600 ans, Hagrin pouvait se targuer de porter son titre de roi des rois avec force et fierté.
Ce jour là, le Haut Roi était assis sur son trône, attendant immobile que le messager ait terminé. Quand ce dernier en eu finit, un silence complet régnait dans le Grand Hall qui n’en avait plus connu depuis bien longtemps.
Le Roi des Rois ne réagissait toujours pas, les deux bras sur les accoudoirs de son trône, la tête légèrement inclinée, ses épais sourcils broussailleux empêchant son auditoire de déceler la moindre expression. En réalité, peu de gens présent dans le Hall aurait aimer voir ce qu’ils cachaient, car la légende voulait que le regard du Haut Roi Hagrin fut d’une profondeur infini, et qu’il pouvait transformer n’importe quel longue barbe en enfant timide et apeuré.
L’immobilisme du nain pouvait laisser croire qu’il dormait, mais chaque personne présente sous la voûte gigantesque du Grand Hall savait ce qu’il se passait. Hagrin méditait, et quand le Haut Roi méditait, l’Empire s’arrêtait et attendait ce qu’il avait à dire.
Après quelques minutes, le Haut Roi tendit sa bras vers le Marteau des Rois, sa main gantelée se referma lentement autour du manche, dans un long bruissement métallique. La foule retint son souffle, ce geste suffit à ranimer un feu vigoureux dans les cœurs nostalgiques des ancêtres présents : voilà bien longtemps que le Marteau des Rois avait quitter son socle.
Hagrin se leva, l’arme à la main. Un frisson parcouru l’assemblée, un sentiment général mêlant fierté et respect s’installa dans l’esprit de chacun. Tous dégainèrent leurs armes.
Le Haut Roi leva la tête et porta son regard sur son peuple, sa main gauche alla se poser sur le Grand Livre des rancunes. Sa voix grave et sonore résonna entre les colonnes.
- Qu’il soit écrit ici et en ce jour, que je n’aurais de cesse de combattre tant que le cadavre de cet homme ne sera pas étendu à mes pieds.
Puis il s’avança d’un pas lourd au milieu des siens, la foule s’écarta pour lui emboîter le pas.
La nouvelle se répandit tel le vent dans la forteresse. Tout les nains susceptibles de se battre abandonnèrent ce qu’il faisaient, sautèrent sur leurs armes et coururent rejoindre les forces qui suivaient le Haut Roi, se guidant à la puissante voix de ce dernier.
- Qu’un message soit apporté à tout les seigneurs nains de ce monde : nous entrons en guerre…. Venez à moi nain de la montagnes !
Quelques temps après, à 9000 kilomètres de là, un home, confortablement installé dans son bureau, déplia une lettre et la lu. Quand il eut finit il la jeta négligemment dans le feu de cheminée.
- Ah ……